Micmac en eaux troubles

NOS INTENTIONS
Micmac en eaux troubles a trouvé son inspiration dans le livre de Flore Berlingen : Recyclage, le Grand Enfumage. Cet essai paru en 2020 aux éditions de l’Échiquier montre comment l’économie circulaire* est devenue l’alibi du jetable. En faisant l’apologie du recyclage, les industriels et les éco-organismes entretiennent la surproduction d’emballages.
Par la voie artistique et par le prisme du recyclage, je veux concerner les esprits avec les enjeux environnementaux, à contre-courant d’un monde où la morale et la notion de bien public semblent avoir disparu quand le profit prend le pas sur le vivant malgré la conscience de l’enjeu climatique.

Une comédie grinçante, poétique et absurde en théâtre de papier

À la fois poétique et absurde, cette fable constituée de saynètes est portée par un duo de comédiennes alternant jeu de plateau et manipulation de papiers dessinés et découpés, de formes plates ou en bas-reliefs, de personnages faits d’objets de récupération et de cartons. Ce spectacle se veut décalé, humoristique, c’est une comédie grinçante inspirée dans sa forme marionnettique du « théâtre de papier » à la manière de Paper Cut de Yaël Rasooly. La manipulation sur table, hors d’un castelet, prend un air de roman graphique animé quand le sujet est dessiné au trait et en mouvement.

* économie circulaire : consiste à produire des biens et des services de manière durable en limitant la consommation et le gaspillage des ressources et la production des déchets. Le recyclage devrait être le dernier recours quand toutes les autres formes d’utilisation et de réemploi ou de réparation de l’objet ont été épuisées.